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Femme dans la forêt

(Frau im Wald)

En fait, c'était un jour comme tous les autres. Sauf que la femme constate ce matin que le lapin a disparu, et qu'elle ne trouve plus le bip de sa voiture. Et il ne faut pas non plus qu'elle oublie d'appeler le dentiste, d'être là quand le mec pour le chauffage viendra réparer ledit chauffage, de rendre visite à un.e parent.e dans le home et d'acheter les croissants. Mais tout se détraque ce jour-là. Bien vite, la ville est envahie par de centaines de femmes qui bloquent la circulation et se battent en voulant acheter des croissants. De retour chez elle, elle constate que sa maison est cernée par des femmes, que le lapin a été rôti et mangé et qu'il y a une femme dans le lit. Elle s'enfuit dans la forêt, mais bien vite, elle voit que toutes les femmes sont de nouveau là. Dans une course-poursuite panique, la femme fuit en voiture et écrase une poursuivante.
Puis changement radical de ton et d'ambiance : une seule femme raconte un jour ordinaire et solitaire, entre café du matin, routine et travail. Le chœur des femmes, la folle journée avec la violence extériorisée, la forêt – tout cela n'était donc qu'un rêve, de l'imagination débridée ? Mais la pièce se termine sur un rêve collectif, un « empuissancement » de la femme, des femmes, toutes les femmes, qui envahissent le monde dans un mouvement collectif bourdonnant et puissant.
Cette partition parlée est destinée à être jouée par cinq à dix femmes – ou beaucoup plus. Texte choral, où les identités et réalités sont interchangeables – une femme est toutes les femmes. Elle se parle à elle-même, elles se parlent entre elles, s'engueulent, s'encouragent et discutent, elles observent la femme de l'extérieur, comme une expérience in vivo. On ne sait jamais vraiment ce qui s'est réellement passé, quelle est la part du rêve ou de la réalité, les niveaux s'imbriquent et créent une ambiance onirique, jamais loin du cauchemar, mais toujours avec ironie et humour, pour s'ouvrir à la fin sur une possible révolte pacifique.

Les autres pièces de Julia Haenni à l’Agence théâtrale

En fait, c'était un jour comme tous les autres. Sauf que la femme constate ce matin que le lapin a disparu, et qu'elle ne trouve plus le bip de sa voiture. Et il ne faut pas non plus qu'elle oublie d'appeler le dentiste, d'être là quand le mec pour le chauffage viendra réparer ledit chauffage, de rendre visite à un.e parent.e dans le home et d'acheter les croissants. Mais tout se détraque ce jour-là. Bien vite, la ville est envahie par de centaines de femmes qui bloquent la circulation et se battent en voulant acheter des croissants. De retour chez elle, elle constate que sa maison est cernée par des femmes, que le lapin a été rôti et mangé et qu'il y a une femme dans le lit. Elle s'enfuit dans la forêt, mais bien vite, elle voit que toutes les femmes sont de nouveau là. Dans une course-poursuite panique, la femme fuit en voiture et écrase une poursuivante.
Puis changement radical de ton et d'ambiance : une seule femme raconte un jour ordinaire et solitaire, entre café du matin, routine et travail. Le chœur des femmes, la folle journée avec la violence extériorisée, la forêt – tout cela n'était donc qu'un rêve, de l'imagination débridée ? Mais la pièce se termine sur un rêve collectif, un « empuissancement » de la femme, des femmes, toutes les femmes, qui envahissent le monde dans un mouvement collectif bourdonnant et puissant.
Cette partition parlée est destinée à être jouée par cinq à dix femmes – ou beaucoup plus. Texte choral, où les identités et réalités sont interchangeables – une femme est toutes les femmes. Elle se parle à elle-même, elles se parlent entre elles, s'engueulent, s'encouragent et discutent, elles observent la femme de l'extérieur, comme une expérience in vivo. On ne sait jamais vraiment ce qui s'est réellement passé, quelle est la part du rêve ou de la réalité, les niveaux s'imbriquent et créent une ambiance onirique, jamais loin du cauchemar, mais toujours avec ironie et humour, pour s'ouvrir à la fin sur une possible révolte pacifique.

Fiche technique

  • Texte inédit
  • Langue source : allemand
  • Distribution ouverte

Traducteur.rice

  • Katharina Stalder

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